First first love.

Cette semaine, lundi plus précisément, j’ai ouvert ma Presse et je me suis empressé de parcourir le dossier de Sophie Allard sur l’amour – aheummmm – le grand amour à 11 ans. Apparemment qu’il y a très peu de documentation au sujet des amourettes des enfants d’âge primaire et qu’en gros à part Francesco Alberoni, les parents et les adultes en général ne prennent par les amours de leurs enfants au sérieux. Shame on them qu’on se dit.

C’était plus fort que moi et je me suis immédiatement lancée dans un exercice de fouillage de mémoire. L’un de mes tout premiers kicks portait le nom de Yannick Gravel, c’était un ptit à lunette (voir la photo de groupe ci-bas). J’avais 6 ans, j’étais en première année et j’arborais un sourire en demi dents. Ben cute. Je savais que nous étions en ‘’relation’’, enfin que nous étions ensemble, je n’aurais jamais utilisé le terme: être en relation à cet âge, parce que l’on se tenait la main en file!!!! Oh oh. Une relation certes très sérieuse à haute teneur en implication! Une histoire qui ne dura que quelques jours. Je n’ai pas bien bien changé depuis!

Durant ces heures de concubinages intenses, pendant lesquelles le seul jeu amoureux se limitait au tenage de main en public, on ne sait pratiquement pas parler, on ne s’est jamais expliqué la force, le lien qui soudainement nous avait assaillies et qui nous avait portés à oser démontrer des comportements amoureux l’un envers l’autre. C’est juste arrivé. Et le lien s’est dissout, aussi rapidement qu’il est apparu. Sans raison précise, enfin pas de mon souvenir.

Des sentiments purs? Le vrai amour? Deux mains qui se trouvent dans la file pour se rendre à la récréation. Touchant.


Aujourd’hui je ne tiendrais même pas la main d’un garçon en public. Ça me prendrait autant de temps à oser ça qu’à sortir le je t’aime.

Faut dire aussi que mes mains deviennent moite facilement et j’aime pas ça.

Si vous voulez lire le dit papier sur cyberpresse c’est ici que ça se lit.